Impossible
d’y avoir échappé que ce soit à la télé, à la radio, dans les journaux ou sur
internet : les Césars et les Oscars avaient lieu ce weekend !
Outre Omar Sy
sacré meilleur acteur pour son rôle dans Intouchables,
cette année les Académies du cinéma français et américain ont récompensé
les boomers en compétition. A commencer par Michel Blanc qui décroche le César
du meilleur second rôle masculin pour son interprétation d’un sinistre chef de
cabinet ministériel dans L’exercice de
l’Etat. Après avoir été nominé à quatre reprises dans la catégorie de
meilleur acteur c’est finalement un second rôle qui lui permet d’obtenir le
sésame du cinéma français.
Toujours dans la catégorie meilleur second
rôle mais féminin cette fois c’est l’actrice espagnole Carmen Maura qui s’est
vue récompensée vendredi soir au théâtre du Châtelet pour son rôle de bonne
espagnole dans Les femmes du 6ème
étage. Ce premier César accompagnera ses 4 prix Goya (récompense
cinématographique espagnole) et confirme un peu plus son statut de très grande
actrice.
Traversons
l’Atlantique à présent pour se rendre à Los Angeles et à ses Oscars. C’est sans
réelle surprise que « The Academy » a décerné l’Oscar de la meilleure
actrice à Meryl Streep, métamorphosée en Margareth Thatcher pour La dame de fer.
« Enfin ! »
c’est ce qu’a dû penser l’acteur Christopher Plummer quand il a entendu son nom
pour le meilleur acteur dans un second rôle. L’acteur américain décroche en
effet sa première statuette à l’âge de 82 ans après plus de 50 ans de tournage.
Impossible de
conclure cet article sans écrire une seule ligne sur The Artist ! Quel que soit le pays ou la cérémonie le
chef-d’œuvre de Michel Hazanavicius a été couvert de récompenses : 6
César, 5 Oscars, 7 Baftas (les César Britanniques), 3 Golden Globes, prix
d’interprétation masculine à Cannes pour Jean Dujardin… (On continue ?)
Mais cette
volonté de récompenser ainsi cet hommage au cinéma muet (aussi magnifique
soit-il) et ces acteurs (aussi talentueux soient-ils) ne serait-elle pas un
signe que le monde actuel préfère regarder le passé avec nostalgie plutôt que
de scruter l’avenir avec ambition ?